Dans un contexte économique en constante évolution, la question de l’attractivité des emplois dans le secteur public devient cruciale. L’augmentation des salaires apparaît comme une stratégie potentielle pour attirer et fidéliser les talents nécessaires au bon fonctionnement des services publics.
Cette approche pourrait non seulement améliorer la satisfaction des employés actuels, mais aussi rendre ces postes plus compétitifs face aux opportunités offertes par le secteur privé.
Cet article explore les différentes facettes de cette problématique et examine comment une politique salariale révisée pourrait transformer le paysage du recrutement et de la rétention dans le secteur public.
Déclin d’attractivité de la fonction publique
Malgré ses nombreux avantages, la fonction publique peine à attirer autant qu’auparavant. Pour remédier à cette situation, l’État a entrepris une révision des salaires dans certaines filières.
En 2019, un référentiel de rémunération a été initié et mis à jour en janvier 2024 pour 55 métiers du numérique. Cette initiative vise non seulement à faciliter les embauches mais aussi à fidéliser les profils recherchés, en proposant des salaires plus compétitifs par rapport au secteur privé.
Avantages de la fonction publique
Travailler dans la fonction publique offre une sécurité de l’emploi inégalée, des opportunités de formation continue et d’évolution professionnelle. La grille salariale y est conçue pour limiter les disparités, favorisant ainsi l’équité entre les employés.
En outre, le secteur public permet de servir l’intérêt général, un aspect valorisé par beaucoup. Les conditions sont également avantageuses en cas d’arrêt maladie avec seulement un jour de carence, contre trois dans le privé.
Enfin, le calcul de la pension retraite se base sur les six derniers mois de salaire, offrant souvent une meilleure compensation que dans le secteur privé où il est calculé sur les 25 dernières années.
Secteurs en difficulté et révision salariale
Malgré ces avantages, certains secteurs publics comme la santé, l’éducation et le numérique peinent à recruter. Les conditions de travail difficiles et une concurrence accrue avec le secteur privé poussent souvent les professionnels à quitter le public pour des rémunérations plus attractives ailleurs.
Pour pallier ce problème, l’État a révisé les grilles salariales dans le domaine du numérique depuis 2019. Par exemple, un développeur junior peut désormais espérer un salaire annuel brut entre 44 200 et 57 200 euros, bien au-dessus de la médiane du secteur privé.
De plus, la circulaire encourage l’utilisation de contrats à durée indéterminée (CDI) dès la première embauche pour renforcer l’attractivité de ces métiers.