En France, les demandeurs d’emploi peuvent être indemnisés en remplissant certaines conditions !
Des chiffres éloquents sur les chômeurs en apprentissage en France
L’Unédic a réalisé une nouvelle étude portant sur un profil de demandeurs d’emploi spécifique. Elle révèle que cette population augmente chaque année. Nous parlons ici des chômeurs en apprentissage. D’après cette récente enquête, leur nombre a triplé depuis 2017. En 2023, la barre symbolique des 850 000 entrées en apprentissage a été franchie.
Bien que l’apprentissage ne garantisse pas de trouver un emploi à la fin de la formation, ce nombre reste éloquent. Toujours selon cette étude de l’Unédic, 165 000 des sortants d’apprentissage ont ouvert leurs droits au chômage en 2023. Rappelons que l’Unédic est l’organisme chargé de la gestion du régime d’assurance chômage.
L’étude révèle que 108 000 de ces demandeurs d’emploi ont terminé leur contrat d’apprentissage, tandis que 57 000 ont connu une rupture anticipée de contrat. Depuis 2019, ce nombre a plus que doublé (70 000 ouvertures de droits à l’époque).
L’Unédic estime que la fin de l’aide à l’embauche d’alternants en contrat de professionnalisation (en vigueur depuis le 1er mai) pourrait « donner une légère impulsion aux contrats d’apprentissage par un effet de substitution ».
De plus en plus de demandeurs d’emploi indemnisés par France Travail
L’étude de l’Unédic révèle d’ailleurs que les sortants d’un apprentissage inscrits sur France Travail représentent 7,8 % des allocataires ouvrant droit à l’assurance-chômage, contre 2,8 % en 2019. Une tendance dynamique portée principalement par les apprentis disposant d’un niveau de diplôme élevé.
Dans le détail, les effectifs des Bac+3 et Bac+5 ou plus ont quintuplé depuis 2018. En parallèle, ceux des Bac+2 ont triplé. Des chiffres éloquents qui influent sur le nombre d’apprentis entrant à l’assurance chômage. L’année dernière, par exemple, pas moins de 54 % des sortants d’apprentissage ayant ouvert un nouveau droit au chômage étaient diplômés du supérieur (15 % pour les Bac+2, contre 20 % de Bac+3 ou 4 et 19 % de Bac+5 ou plus).
Entre 2018 et 2022, ces apprentis ont ouvert un droit au chômage d’une durée moyenne de 580 jours, soit 19 mois. Mais cette durée a chuté de 25 % pour la plupart des apprentis entrant à l’assurance chômage en 2023 (en raison de la réforme du 1er février).
Des dépenses progressives relatives à l’indemnisation de ces demandeurs d’emploi
L’Unédic estime que le montant de leur indemnité journalière s’élevait en moyenne à 25 € en 2023, soit 750 € par mois. Un chiffre encore inférieur à celui des autres allocataires, qui reçoivent 39 € par jour ou 1 200 € par mois. Il faut savoir que les apprentis de moins de 26 ans peuvent être rémunérés en dessous du SMIC, et leur salaire est généralement plus bas que la moyenne des employés.
Entre 2018 et 2023, le montant de l’allocation chômage moyenne versée aux ex-apprentis a progressé de 34 %.
De fait, le régime d’assurance chômage a engagé plus de dépenses pour assurer l’indemnisation de ce nouveau profil d’allocataires. D’après l’Unédic, ces dépenses se chiffrent à 770 millions d’euros pour 2023. En d’autres termes, ces dépenses ont été quasiment multipliées par 2,5 depuis 2019.