En France, les salaires ne se valent pas. Il y a des métiers plus généreux, et d’autres qui sont faiblement rémunérateurs ! Etat des lieux !
Zoom sur les métiers les moins rémunérateurs en France
D’après les dernières statistiques de l’Insee, la majorité des faibles revenus est adossée aux femmes employées, soit 62%. Du côté des hommes, ce sont plutôt les ouvriers qui touchent de faibles rémunérations, soit 55%. À la différence, les hommes exercent des métiers plus diversifiés par rapport aux femmes.
Dans le détail, 56% des métiers exercés par les employées à bas revenus salariaux sont regroupés sur 20 professions, contre 47% chez les hommes. De fait, les Françaises occupant un job dans le secteur privé sont les moins payées. En tête de liste, il y a notamment les métiers du nettoyage pour les entreprises, la vente et le commerce (vendeuse d’articles de sport, magasinière, employée de libre-service, etc.).
Pour les hommes, les métiers les moins payés sont les professions de la cuisine, et ce pendant deux années consécutives. Citons, par exemple, les cuisiniers, serveurs, commis de cuisine, etc. À cela s’ajoutent les métiers de chauffeur routier, de livreur ou de conducteur.
Des chiffres éloquents de l’Insee sur le salaire des Français
Toujours selon cette étude de l’Insee, les 20% de salariés du privé, avec les plus bas revenus salariaux, avaient touché 12 360 € net en 2019, pour la deuxième année consécutive. En moyenne, il s’agit d’un salaire de 1 030 euros net par mois. La même année, le salaire médian s’établit à 21 150 € net, soit 1 762,50 € net par mois.
Pourquoi le niveau de rémunération de certains métiers est si faible en France ?
Bien sûr, il y a des explications logistiques à ce faible niveau de revenus des salariés du secteur privé. Citons notamment la faiblesse du salaire horaire en France, soit de 9,5 € à 12,5 €. À cela s’ajoute le faible nombre d’heures travaillées dans l’année, soit 54% des Français les plus moins payés à temps partiel en 2019, contre 17% pour tous les salariés.
L’Insee explique : « ainsi, certains salariés travaillent peu d’heures parce qu’ils sont étudiants et occupent un “petit boulot” ou effectuent un stage, ou parce qu’ils complètent une retraite, ou encore commencent ou terminent un contrat au cours d’une année, notamment les nouveaux retraités ». L’Insee précise que cette rémunération peut « s’ajouter à d’autres revenus avec, de ce fait, des situations en matière de revenus totaux qui peuvent être très différentes en fonction des profils des personnes ».
L’étude révèle que 57,3% des salariés les plus moins payés, pour la deuxième année de suite en 2019, sont des femmes. Et pourtant, elles ne comptaient que pour 43,5% des salariés âgés de 24 à 62 ans la même année. L’Insee conclut que les femmes « occupent plus fréquemment des emplois à temps partiel d’une part, et dont la rémunération horaire est souvent plus faible d’autre part ».