Force est de constater que des travailleurs français touchent des salaires médiocres de nos jours. Justement, voici les secteurs concernés !
Des jeunes salariés mal payés depuis plusieurs années consécutives !
D’après l’Insee, la rémunération de presque la moitié des salariés du privé ayant de faibles revenus n’a pas bougé entre 2011 et 2019. Plus précisément, ils y représentaient une part de 46% en 2011. Huit ans plus tard (en 2019), aucun changement notable.
L’étude de l’Insee révèle que pas moins de 13% de ces salariés sont restés dans la catégorie des faibles revenus sur toute cette période. Les autres étaient parvenus à en sortir au moins deux vannées d’affilée entre 2011 et 2019 avant d’y retomber. Notons que cette situation concerne notamment les salariés du privé de 25 à 54 ans. Ils font partie des 20% qui ont les plus bas salaires durant au moins deux années successives.
Zoom sur les secteurs concernés par ce phénomène
Toujours selon l’Insee, ces jeunes salariés du privé avaient touché des revenus annuels inférieurs à 12 360 € nets, soit près de 1 030 € nets par mois en moyenne. En parallèle, le salaire médian s’établissait à 1 940 € nets, contre un Smic mensuel de 1 204,19 € nets par mois en 2019.
L’étude de l’Insee suggère que 86% de ces salariés mal payés sur plusieurs années, travaillent à temps partiel. La raison pour laquelle leur rémunération mensuelle ne dépasse pas le Smic.
Chaque année, la majorité de ces jeunes salariés mal payés a travaillé moins de 1 500 heures en moyenne. 16,3% d’entre eux font moins de 450 heures, contre 37,2% de 450 à moins de 910 heures, 46,2% de 910 à moins de 1 500 heures. Rappelons qu’un salarié soumis à la durée légale de 35 heures par semaine travaille l’équivalent de 1 607 heures par an.
L’Insee note que ces salariés aux plus bas revenus entre 2011 et 2019 exercent leur activité sur des emplois mal rémunérés. Ils représentent 47,5% du secteur des services aux particuliers, contre 23,1% dans les activités de type blanchisserie ou coiffure.
Même des cadres sont mal payés à long terme !
L’enquête réalisée par l’Insee montre d’ailleurs que 7,3% des cadres du privé avaient touché de faibles revenus entre 2011 et 2019. D’après l’institution, cela s’explique notamment par le fait que les artistes professionnels de la musique ou du chant, ou dramatiques rentrent dans cette catégorie. De fait, ceux-ci perçoivent une plus faible rémunération par rapport aux autres cadres.
Notons que les Français bénéficiant du statut d’employé avaient touché de faibles revenus en continu entre 2011 et 2019. Ils représentent ainsi 53,5% de cette communauté, contre 30,7% pour les ouvriers. En tête de liste, il y a notamment les ouvriers non qualifiés de type artisanal (16,4%) à l’image des agents de nettoyage.